Lecture : Le Roman de Renart

Ange Ygnart

Mardi 20 mars, 20h30

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Jacquemart Gielée, Renart le Nouvel, France du nord, XIIIe siècle. Paris, BnF, département des Manuscrits

« Mes chers amis, oyez l’histoire  que je m’en vais narrer ce soir, de la grande guerre sans fin entre Renart et Ysengrin ; qui moult dura et moult fut dure. Les deux barons, je vous assure, se donnèrent comme tocade mainte mêlée, mainte estocade. Tout ce que je vais dire est vrai : cela peut paraître insensé, mais je l’ai lu dans un vrai livre, et j’aurais cru tout à fait ivre qui m’aurait conté l’aventure. Mais l’on doit croire l’Ecriture. »

 

Spectacle gratuit, réservation obligatoire :

Renart, goupil de son état, est l’ennemi juré d’Ysengrin, seigneur et loup, dont il aime éperdument la femme, Hersent, une louve effrontée cherchant une échappatoire à son mari violent. Renart est à peu près haï de tout le monde, et tout le monde lui fait un procès, et même deux, dont il échappe in extremis se sauvant ainsi d’une mort certaine.
Après de nombreuses péripéties, notamment une terrible vengeance contre Ysengrin, une aventure avec la Reine, un siège, un travestissement en comédien anglo-italien, l’assassinat de l’amant de sa femme, il se retrouve à la suite d’un mauvais calcul, obligé de faire enfin face à Ysengrin dans un terrible duel judiciaire dont il a peu de chances de sortir vivant.
Le Roman de Renart est l’adaptation-traduction-réécriture du corpus éponyme, fidèle à sa trame et à son sens de la dérision. Pensé pour être une farce mêlant masque, musique, chant, mime, et bien entendu récitation, il est pour part composé de dialogues, d’octosyllabes modernes et de chants médiévaux. L’œuvre est la satire d’une société médiévale qui devrait pourtant n’être plus la nôtre, mais dont les thèmes résonnent étrangement à nos oreilles aujourd’hui : violences faites aux femmes, loi des hommes, Dieu, amour libre, pouvoir.

 

Lecture
Durée 1h30

Déconseillé aux moins de 13 ans

 

Texte : Ange Ygnart

 

Spectacle programmé à la Sorbonne Nouvelle par l’ATEP3 dans le cadre du Festival À Contre Sens

 

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