Celles qui

Compagnie Je vous suis très attachée

©Valentine Montesino

Celles qui, c’est un spectacle autour de l’absence et de la disparition. Autour de ceux/celles qui se lèvent un matin et disparaissent sans laisser de trace, sans explications. De ceux/celles-là, que nous reste-t-il ? Que faire du vide qu’ils/elles laissent ? Et si ils/elles reviennent, que faire du vide qui restera là, qui ne pourra jamais être complètement comblé ? 

Spectacle gratuit, réservation obligatoire :

À la mort de son père, Romain découvre dans les cartons qu’il lui a laissé des papiers épars qui forment une étrange pièce de théâtre. Elle raconte l’histoire des Selkies, jeunes femmes du folklore irlandais, qui vivent au fond des eaux, vêtues de peau de phoque. Créatures marines par nature, elles abandonnent parfois leur peau animale pour aller danser au clair de lune, ou lors de la nuit de la Saint-Jean. Si à cette occasion, un pêcheur parvient à mettre la main sur l’une de ces peaux et à la cacher, la Selkie, ne pouvant retourner à la mer, sera forcée de lui obéir tant qu’elle ne l’aura pas retrouvée.

La mère de Romain, Ena, disparue depuis vingt ans, venait d’Irlande. Cette pièce de théâtre est-elle une déclaration d’amour à la disparue, un geste de colère, ou une tentative de réponse à son absence assourdissante ?

Pour tenter de répondre à cette question et parce que la femme qu’il aime veut jouer du théâtre, Romain va s’improviser metteur en scène. Mais lors d’une répétition, sa plus jeune sœur, Lucy, elle aussi disparue, va réapparaître. Romain va devoir affronter son silence, incompréhensible, et le flot de mots de leur père.

Qu’est-ce qui pousse les femmes de cette famille, encore et encore, à prendre le large ?

 

Extrait :

Il faisait beau. Je regardais le soleil à travers la vitre, il faisait chaud à l’intérieur et c’était bien. C’était doux. Une jolie journée. Je me concentrais, je fixais tout avec attention, les petites fleurs sur les rideaux, le reflet du soleil sur le parquet, la poussière qui tremblait dans les airs. Une jolie journée. Ce n’était pas un jour pour partir, mais il n’y a pas de jour pour partir.

Les dernières choses auxquelles j’ai pensé c’est… L’odeur du caoutchouc, de leurs bottes mouillées. La façon qu’il avait de poser son bras sur le mien.

Est-ce qu’il allait se rappeler de marquer leur taille sur un coin du mur?

Comment il allait les regarder grandir.

Et son sourire à lui… Est-ce que ça serait le même ?

Je n’ai pas laissé de lettre, pas d’indication, de chemin à suivre.

J’ai écouté s’éteindre le craquement familier du bois quand j’ai fermé la porte.

À partir de 10 ans

Théâtre et formes marionnettiques
Durée 1h30

 

Texte et Mise en Scène : Valentine Montesino
Avec : Margaux Roustand-Morand, Lucas Sivignon, Alexandra Kazan, Capucine Tincelin, Audrey Robert

 

Pour en savoir plus sur la compagnie, retrouvez la sur Instagram

Spectacle programmé à la Sorbonne Nouvelle par l’ATEP3 dans le cadre du Festival À Contre Sens
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