En gardant son Utopie

Les temps sont moroses. Les temps sont gris. La culture ne fait plus recette. Les artistes sont repoussés aux portes de la cité.

Dans une société où l’individu est valorisé à l’extrême, un esprit collectif peut paraître dépassé, inutile, à contre sens. Quel serait le meilleur endroit pour réaliser ce rêve d’échange sinon dans l’un des derniers bastions communautaires: la fac. Pourtant, bien des difficultés viennent se heurter à nos belles utopies.

Afin de trouver d’autres rêveurs en manque de liens, d’autres artistes voulant se faire entendre, d’autre étudiants restés trop longtemps assis, nous avons voulu les guider grâce à un thème : Présence et Indifférence. Comment exister quand personne ne nous entend ? Comment briser les murs d’indifférence qui nous séparent ? Comment lutter contre un conformisme que l’on veut trop souvent nous imposer, ici comme ailleurs ? Plutôt que de s’asseoir pour méditer sur ces questions, comme nous l’avons fait l’année dernière, nous voulons désormais passer à l’action pour explorer ces interrogations.

C’est cette action qui a inspiré la deuxième ligne de conduite de ce festival: Théâtre au Présent. Ainsi, 9 compagnies sélectionnées pour leur originalité, leur créativité et leur envie de s’exprimer vont prendre possession durant une semaine de lieux connus, quotidiens, invisibles. Cette invasion artistique ne suffira peut-être pas à rassembler tout les étudiants mais, nous l’espérons, amorcera le début d’un souffle universitaire élargissant nos horizons. Arrêtons de somnoler, levons-nous et agissons… À contre-sens.

Olivier Kaouk pour l’ATEP3

À contre-sens et fier de l’être.

 

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Expo du festival A Contre Sens

Peinture – Clémentine Partaix

Photo – Alexis G. Cauvin

A Contre Sens c’est aussi une ouverture sur les Arts Plastiques. Pour la première fois, vous est proposée… Une expo ! Réunis en deux volets cohabitant, deux jeunes plasticiens réinventent leur fac. Focus en traces et regards d’étudiants. Ils réinvestissent le Hall de la « B.U ».

Note d’intention

La Sorbonne Nouvelle est ce qui résulte de deux concepts très concrets : des murs et des gens.
18 307 étudiants, 680 enseignants-chercheurs et 900 chargés de cours, 670 personnels administratifs et de bibliothèques, dont le facteur commun est un lieu, qui les brasse, les rassemble. Mais un lieu de passage, pas une maison, un foyer, une communauté, simplement des murs, mal équipés, dont l’agencement général freine les envies et tentatives d’impulsions collectives, de rassemblement, …
Mais dans cet espace neutre et froid, les résonnances humaines à l’échelle individuelle sont encore plus intenses qu’ailleurs. Espoirs, déceptions, réussites, rencontres, transmissions, recherche, publication, tout ce qui transite entre ces murs crée une masse invisible rarement égalée. Ce qui m’intéresse est précisément les résidus, les pertes de matière créés par cette masse abstraite, les traces matérielles involontaires qui viennent trahir une effervescence humaine, qui sortent l’université de sa volonté de neutralité, qui transforment tout à coup le tunnel en réceptacle, qui l’officialisent en tant que lieu de vie temporaire que l’on se transmet, et non plus simplement comme un espace vide.
Mon but serait de tenter de composer, très modestement, une histoire visuelle de Paris III à l’échelle humaine.
Alexis-Georges Cauvin

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LES SPECTACLES

Requiem pour une vache / Tant pis je me brûle

Work-in-progress


Mise en scène : Mathilde Gentil
Avec : Juliette De Laroque, Sandra Piquemal, David Sautel, Mélanie Lecarpertier, Jenifer Lescop, Pauline Vernet, Gabriel Tertrais.

Une interview télévisuelle. Instants de bonheur offert au monde et à son public. Abrutis d’images et gavés de nourriture. Une famille qui se déchire. Des hommes, des femmes qui ne savent pas être ensemble. Des hommes, des femmes qui ne savent pas s’aimer, pas correctement. Des hommes, des femmes qui partent et ceux qui restent. Dans un monde où, les laveries automatiques et les McDonalds semblent être les seuls refuges possibles, Thanatos marche sereinement sur le bord de la route. Des questionnements, un plateau sur lesquels la compagnie « Tant pis je me brûle » a commencé à improviser, et écrire Requiem pour une vache.

Durée : 1h15
Type de spectacle : Théâtre
-Vendredi 06 mai à 20h00
Lieu : Salle 25

 

 

Bureau de tabac / Salut, Estève !

Mise en scène : Victor Thimonnier
Avec : Cyril Brossard, Léa carton de Grammont, Charlotte Atkinson, Anaëlle Houdart.
Création sonore : Thomas Loupias
Régie : Bastien

Bureau de Tabac est une adaptation d’un poème de Fernando Pessoa.

« Je ne suis rien.

Jamais je ne serai rien.

Je ne puis vouloir être rien.

Cela dit, je porte en moi tous les rêves du monde. »

Bureau de Tabac, première création de la compagnie « Salut, Estève ! » est un spectacle conçu à partir du poème de Fernando Pessoa. Cinq voix peuplent la scène : théâtrales, musicales ou chorégraphiques, elles entendent restituer l’ambiguïté de ce texte – promesse de bonheur et parole lucide sur la difficulté de se constituer en tant que poète.

Durée : 40 minutes
Type de spectacle : théâtre
-Mardi 03 mai à 20h00 (Amphi B) et Vendredi 06 mai à 21h30 (Parvis, repli Amphi B)

 

Deux, d’après Cartwright / Quessa
Mise en scène et jeu :  Nina Cholet et Loïc Calmjane

Dans un théâtre proche de la danse où manipuler l’autre, être haut perché, s’emporter, être minuscule, les dieux du stade, raide comme un piquet, s’entremêler, se heurter à, ne jamais se regarder, tout envoyer en l’air, sur un air d’amour, s’éviter, supporter, imploser, implorer, s’enivrer, s’échapper, se dire « Je t’aime », deviens possible.

Type de spectacle : Danse
Durée : 10-15 minutes environ
Dates et heures (rdv dans le hall avant chaque séquence) :
Lundi 02 mai (3 fois) à partir de 16h00 (Cafét)
Mardi 03 mai (4 fois) à partir de 16h00 (WC centraux 1erétage)
Mercredi 04 mai (7 fois) à partir de 14h00 (Bibliothèque Gaston Baty)

 

Sans Transition / Naranja-Escena
Mise en scène : María Teresa Paulín Ríos
Avec : Victor Villanueva Pérez, Misha Arias De la Cantolla, Emmanuelle Proffit et Claire Neel
Scénographie : Soledad Lavigne Bianchi
Régie : Alain Ramírez Méndez

« Une série de conflits portés à leurs paroxysmes est le moteur du sens même de cette mise en scène. C’est l’illustration de la matière humaine : des relations perverses qui semblent avoir un sens mais qu’en réalité en cachent un autre, des démonstrations de puissance et chantage, de la solitude au sein de la foule, des relations d’amour et de haine, et des actions absurdes donnent à l’homme ce signe distinctif, paradoxal et rétrograde le faisant ressembler à un monstre. Dans cette époque de déformation où les hommes marchent divisés d’eux-mêmes, existe-t-il un seul être humain exempt de ces défauts ? »

Type de spectacle : Théâtre
Durée : 1h10
-Jeudi 05 mai à 19h30
Lieu : Amphi B

 

Le Journal de Grosse Patate de Dominique Richard / Ma Quête Concept

Spectacle tout public ( à partir de 6 ans)

Mise en scène : Laura Couturier
Avec : Claire Amouroux et Jason Barrio
Costumes : Esther Krier
Musique : Mazyar Zarandar et Marc Ramon
Marionettes : Julia Grillmayr
Conception graphique et illustrations : Jean Baptiste Baron

« Grosse patate c’est le surnom qu’on lui donne. Qu’à cela ne tienne, ça ne l’empêchera pas d’exister, encore moins de se taire ! Vif et drôle le spectacle nous plonge dans le tourbillon de l’enfance, ce temps des premières fois, où l’on découvre la différence, où l’on prend conscience de soi. Et puisqu’il faut grandir alors autant y être préparé ! »

Type de spectacle : Théâtre
Durée : 1h00
-Mercredi 04 mai à 20h00 et jeudi 05 mai à 10h30
Lieu : Salle 25

 

 

914 / Les Lunaires
Mise en scène : Dessislava Milanova
Avec : Yohann Bourgeois et Dessislava Milanova
Chorégraphie et Régie lumières : Gabriele Smiriglia

Il et Elle sont les personnages dans cette performance qui cherche à mélanger les arts du théâtre et de la danse. L’insuffisance d’être avec quelqu’un et le fait d’ignorer l’existence de la même personne, s’aimer ou ne pas s’aimer, la liaison entre les deux ne dure pas plus qu’une nuit sublime, une nuit qui se répète, une nuit réglée et jouée sous le signe d’un chiffre.

Type de spectacle : Danse-Théâtre
Durée : 20 minutes
-Lundi 02 mai et Mardi 3 mai à 19h
Lieu : Salle 16

 

La Nef des Fous / Le collectif du K

crédit photo Damien Lefortier

Texte et Mise en scène : Simon Falguières
Avec : Laurent Barbot, Thomas Blumenfeld, Laura Cros, Benjamin Desche, Elise Douyère, Juliette Didtsch, Félix Fenwick, Brice Fontan, Léandre Gans, Alona Martier, Romain Pageard, Coraline Pradeau, Adélaïde Prud’homme, Jean-Baptiste Vienet.
Régie générale : Chouaib Boujemaaoui
Costumes : Sara Bartesaghi-Gallo, Elise Douyère
Administration : Doëtte Brunet

La Nef des fous est une barque sur la mer en mouvement, prête à chavirer. À son bord, dans un défilé carnavalesque et tragique, mille histoires se croisent, s’assemblent, se défont sur le plateau nu du théâtre. Avec cette création originale, où la poésie des mots se mêle à la brutalité des actes, la jeune troupe du Collectif du K nous parle du groupe : comment le groupe peut faire advenir le meilleur, comme le pire.

Type de spectacle : Théâtre
Durée : 2h00
-Lundi 02 mai 2011 à 20h00
Lieu : Parvis du Centre Censier (Repli Hall central)

http://collectifduk.fr/wp/

 

Le Repas – Variations Cannibales / La Salle16
Mise en scène : Rafaella Uhiara
Avec : Lonni Garzena, Fanny Garin, Kevin Dagneaux
Coréographie : Carolina Natal
Musique : Max Hebert (sax), Denis Fantini (percussion et bruitage), Matthieu Dulong (violoncelle)

« Histoire de fusions, de dévorassions-passions que jouent les comédiens alors que passent et repassent les anonymes en toile de fond. Deux variations cannibales. »

Type de spectacle : Théâtre
Durée (estimée) : 1h30 (3 scènes de 20 minutes)
-Jeudi 05 mai à 21h00
Lieu : Salle 16

 

Ether / Rétrogarde
Texte : Rémi Rouge
Mise en scène : Pauline Rousseau
Avec : Elena Aranda-Aragones, Anna Carlier, Mathias Labelle
Musique : Léo Duvignon

« Je suis un homme. Moi qui m’adresse à vous. Je suis un homme qui fut femme avant d’être homme ».
Ether est un voyage qui retrace le parcours initiatique de Gaël. Une aventure qui nous emmène aux frontières du genre pour mieux comprendre ses extrêmes et leurs représentations: ce que sont l’homme et la femme dans nos sociétés.

Type de spectacle : Théâtre
Durée (estimée) : 1h00
-Mardi 3 mai à 21h00
Lieu : Salle 23

 

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L’Equipe 2010-2011 :

Doëtte Brunet, Anne–Sarah Faget, Amandine Gilbert, Chloé Julien-Guillet, Alain Ramírez Méndez, Line Wies, Olivier Kaouk, Claire Blumenthal.

Le bureau 2010-2011 :

Présidente : Amandine Gilbert

Secrétaire : Olivier Kaouk

Trésorière : Doëtte Brunet

REMERCIEMENTS

Vice-présidence de Paris 3, Magalie Macé et toute l’équipe du Service de prévention et sécurité, FSDIE de Paris 3, Arnaud Laster, Nathalie Perrard, Maria-Clara Ferrer, Cécile Schenck, Joseph Danan, Eloi Recoing, Calire Lapeyre-Mazérat, Yves Morvan, Tony, Merceline Guiffan, Claude Chauvineau, Axel, Marina Damestoy, Charly Comino, Alexis G. Cauvin et Juliette Cahin… sans oublier les bénévoles !

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